GILBERT NACCACHE…Une plume de vive mémoire
GILBERT NACCACHE…Une plume de vive mémoire
Gilbert Naccache, une des figures emblématiques…du militantisme et d’engagement en Tunisie
C’est dans l’espace « CARMEN », centre culturel multidisciplinaire que l’auteur Gilbert Naccache s’est exposé devant un large public essentiellement des jeunes et adultes férus de culture et des arts
« Il pleut des avions, le dernier livre en parution distribuées chez CHAMA EDITION
Notre hôte a dans son actif plusieurs œuvres distribué entre chroniques, nouvelles romans etc…
Mohamed Chagraoui fait une présentation générale mais centrée sur les moments forts des écrits de Gilbert Naccache, notamment l’œuvre à l’ordre du jour « Il pleut des avions »
Citons à titre des quelques huit œuvres telles « le manchot » et d’autres…vers la démocratie
De l’idéologie du développement à l’idéologie des droits de l’homme Qu’as-tu fais de la jeunesse, le ciel par-dessus le toit (contes littéraires et poèmes de prison), cristal etc….
Le travail de cet auteur bien confirme sur la scène littéraires tunisienne je dirais mondiale s’inscrit dans la littérature in carcérale mais aussi revêt une teinture morale et esthétique
Pour revenir au roman, il pleut des avions, nous pensons que la digenèse demeure la mémoire vivante d’une période historique assez cruciale en Tunisie
« Jo », le héros de l’histoire est une icône des années 1950, c’était le départ des étrangers du pays ( des italiens, français, les colons les non colons français et ciliciens …. )L’action se passe essentiellement dans l’Avenue de Londres, le passage, la rue de Russie ( le lycée)Le livre est un témoin parlant des problèmes de générations, du vivre ensemble des droits et humains et civiques
Il y’a du clair, de l’espoir et de la déception
Un itinéraire jonché d’écueils, d’obstacles où les personnages mâchent la douleur en silence
Dans cette mosaïque de contradictions, l’écriture demeure une survivance à l’atrocité de la vie La plume de Gilbert transcende le réel amer et livide
Les liens entre les gens sont supérieurs à l’itinéraire personnel, a-t-il
déclaré devant l’auditoire dans une salle archicomble
Les liens intimes entre les gens, les émotions ou espoirs et désillusion se côtoient, l’amour est un clair qui déchire l’obscurité
Gilbert Naccache” parle aussi des rapports entre communautés étrangères (musulmans, “juifs, chrétiens) Il ne s’agit pas de raconter des histoires mais c’est une passion, une nécessité pour suivre au marasme Les métaphores sont aussi des messages porteurs du sens
En effet, notre invité a parlé du combat contres les mouches et les cafards, les insectes sont des allusions à l’abattement
Certes, la prison, les scènes d’intérieur dans l’ensemble de l’œuvre « Naccachienne » (permettez moi le mot) et le languissamment nous font penser à l’asphyxie et l’étouffement, pour parler d’un être déprimé on dit « avoir le cafard »
par opposition à l’exaltation et la vitalité Le ciel symbole de liberté, l’envol, le toit, l’exigeante, l’enfermement Dans l’écriture de Gilbert Naccache, on note l’altérante de moments heureux et des moments tristes où règne la joie c’est dire « des enterrements heureux » a dit l’auteur du roman
Les romans de Gilbert demeurent à juste titre un chantre de la liberté, de la justice, des droits de l’homme et de la citoyenneté
Sa propre histoire est un chef d’œuvre d’un condamné politique victime de répression
« Jo », le personnage principal du roman « il pleut des avions » est l’icône de la jeunesse en colère, des droits civiques et de liberté
Son auteur y mêle le réel et le fantasme, le banal et le sublime… Evidemment, notre invité de l’espace Carmen n’aime pas parler, s’exhiber en parlant à vivre voix
Il Cherche le méta discours, se cacher derrière les mots et les lignes Il écrit les silences
c’est aux lecteurs d’interpréter les clins d’œil furtifs…comme dans une partition Nous résumons qu’il y’a les trois éléments suivants dans l’écriture de Naccache : le quotidien, le sublime et l’atroce
L’auteur écrit toujours pour réorganiser les choses quand il n’y a plus de choses dans la vie, on se dit « Tiens, je vais écrire une histoire… »
Au fait, la vie est une histoire infinie, à compléter par le lecteur
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